mercredi 29 juillet 2009

1ère journée de cours

Photo : Google

Jour 27


Mercredi 29 juillet est la date de ma rentrée effective. C’est aujourd’hui. Ni une ni deux, je vous raconte ma première journée de cours.

Ma journée à l’université commence à 13H35, l’heure à laquelle arrive mon bus pour que je ne sois pas en retard à mon amphi de 14H. Comme j’ai un peu de temps, j’en profite pour faire le tour du campus et essayer de repérer où sont les autres bâtiments. A moins dix, il est grand temps d’aller en cours, on ne sait jamais : peut-être que les étudiants réservent toutes les places à l’avance, comme à sciences po. En réalité, les étudiants sont bien loin d’être aussi stressés. Dix minutes avant le cours, je ne suis que la 3ème arrivée dans l’amphi. Après vérification auprès d’une petite asiatique que je ne me suis pas trompée d’endroit, je trouve une place (oui, bon, ce n’était pas très compliqué).

Peu à peu arrivent les autres étudiants. Pour une fois, ils ressemblent exactement à ce à quoi je m’imaginais. Que des sportifs, des jeunes hommes en bermuda et tongs. Certains ont l’air fraichement sortis de leur entrainement, sac de sport au côté. Pour un cours de « sport management », c’est le moins que l’on puisse espérer. Pile à l’heure, Caroline Ringuet (non elle n’est pas française) arrive, limite en sautillant, lançant un grand « je suis si heureuse d’être parmi vous ». Ne nous fions pas à son collier de perles et son petit tailleur, elle en sait plus à propos des valeurs du sport et de toutes les organisations sportives possibles et imaginables que nous tous.

Le cours commence bien, elle nous demande de sympathiser avec nos voisins pour savoir pourquoi ils ont choisi ce cours. Évidemment, l’avantage par rapport aux cours classiques est que nous ne partageons pas seulement des intérêts, mais une passion commune. Ça aide. Bref, tout le monde est enchanté, le cours passe à une allure fulgurante. On aurait pu suivre ce cours dans un salon avec un chocolat chaud (ou avec une bière XXXX pour faire local), l’ambiance aurait probablement été la même. En deux mots, j’ai adoré.

Ont suivi deux heures sans cours, que j’ai passées à moitié à dorer au soleil sous la pelouse, et à moitié à la bibliothèque.

Puis, de 18H à 20H, deux autres heures d’amphi étaient au menu des réjouissances. Cette fois-ci, il s’agissait du cours « introduction to marketing ». Encore une fois, la prof a l’air ravie d’enseigner ici, et bien que d’un style différent, on peut quand même le qualifier de « décontracté ». Cependant, dès le début du cours, elle impose son rythme : « this course is a 10 credit course, so I expect you to work 10 hours a week ». Moi qui croyais que dix heures de travail était suffisantes pour l’ensemble des cours, cette nouvelle est plutôt mal accueillie. Néanmoins, le cours est réellement intéressant. Ce qui m’a le plus marqué est la réflexion à propos de la crise : « les entreprises qui continueront à dépenser autant d’argent dans leur marketing et leur communication seront celles qui s’en sortiront le mieux. Les autres entreprises gagneront certes quelques dollars, mais sur le court terme. Une fois que la récession sera passée, les clients se rappelleront des produits qui les auront marqués pendant la crise ».

Je suis sûre que nous avons beaucoup à apprendre du mode d’enseignement australien. L’aspect chaleureux du cours, l’aisance avec laquelle tout le monde participe, et… les enseignants eux-mêmes. Au pluriel. En effet, ce dernier cours était dispensé par trois personnes. La professeure… et deux traductrices en langage des signes, qui se relayaient toutes les demi-heures afin que le plus de personnes possibles puissent avoir accès à ce cours. Amazing.

Et enfin, l'autre élément du cours mais qui a moins à voir avec le cours lui-même: les étudiants. Quelques minutes avant le début, quelques étudiants assis derrière moi ont commencé à me parler, et à parler aux personnes assises autour d’eux. Initialement trois, le « clan » a rapidement grossi ses rangs au nombre de huit (je crois). Bien joué.

A la fin de la journée, même si je n’ai eu que deux cours magistraux aujourd’hui puisque les conférences ne commencent que la semaine prochaine, je me sens déjà lessivée. « Hé oui, c’est la reprise ».

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