vendredi 21 août 2009

Carnet de route no.2 : Sydney

Jours 37 à 39

Après Byron Bay, direction Sydney. Sydney la magnifique, Sydney la Grande, enfin bref on lui prête un peu tout les mélioratifs. Nous sommes arrivés à l’aéroport la nuit (vers 18H), donc nous sommes illico presto sortis en ville pour se balader et admirer Sydney by night. Dommage qu’il fasse si froid (rappelons que nous sommes en hiver et que Sydney est à 1000km au sud de Brisbane). Le centre ville n’a évidemment rien à voir avec celui de Brisbane. On retrouve un peu les mêmes mélanges architecturaux, entre traces coloniales et buildings de verre, mais à la différence de Brisbane, on sent beaucoup plus l’influence anglaise. Des rues telles que Oxford Street nous ont transporté directement de l’autre côté de la Manche. Selon Sebastien, on ne peut se rendre compte du véritable potentiel de Sydney et de ce que toute son étendue peut offrir qu’en y retournant plusieurs fois.

Le lendemain, nous voulions absolument continuer à nous promener dans la ville, et prendre le ferry jusqu’à Manly beach, l’autre plage de Sydney (moins connue que Bondi). Agréablement surpris que le ferry coute à peine plus cher qu’un ticket de métro, nous avons pris un aller retour. Et nous n’avons pas été déçus. La baie de Sydney est l’une des plus belles du m

onde. Confortablement installés tout à l’arrière du bateau, nous étions en condition parfaite pour regarder les quais et la ville s’éloigner, pour ensuite contourner l’Opera House et fuir dans la direction opposée du Harbour Bridge.


Arrivés à Manly au bout d’une demi-heure (que nous n’avons pas vue passer), nous découvrons le petit bourg touristique mais charmant à mon goût. La rue principale, celle qui mène à la plage, est gorgée de magasins de souvenirs, de supermarchés et de boutiques de vêtements. Plus loin se trouve un marché où l’on peut acheter entre autres des tableaux et des opales.

Evidemment, nous avons lézardé sur la plage,mais hélas il faisait trop froid pour se baigner. Néanmoins, entre les joueurs de beach volley et les surfeurs, il y a de quoi occuper son regard.

Profitons de ce moment où nous sommes sensés retourner au backpack pour s’y attarder cinq minutes. Une fois que vous avez traversé le salon et la cuisine, vous atteignez normalement l’ascenseur et la buanderie. Pas de chance, l’ascenseur est en panne. Des habitués nous informent qu’il est plus souvent en panne qu’en état de fonctionner. Il faut donc traverser un petit couloir rempli de petites annonces, puis ensuite passer par le local à poubelles qui donne accès aux escaliers de service. Allez, on monte les quatre étages à pied dans le froid. Une fois arrivé à l’étage, surprise ! Il n’y a pas de chauffage non plus. En fait, je n’ai pas l’impression que le Big Hostel ait un jour songé à procurer de la chaleur. La chambre de paye pas de mine. Un lit en fer avec une petite salle de bain. Espérer avoir des échantillons de savon serait croire au père Noël. Passons, nous ne sommes pas là pour dormir donc nous avons un seul de tolérance généreux vis-à-vis de la chambre. Redescendons à la cuisine pour étudier la sociologie de la vie en communauté. Chacun doit placer ses provisions dans des sacs bleus ou verts, et faire la vaisselle après avoir cuisiné. Jusque là tout marche correctement. Il y a même une initiative assez intelligente à mon goût : une caisse de « free food » qui, avec la consigne « please help yourself », encourage les backpackers à laisser la nourriture qu’ils n’ont pas finie au lieu de la jeter.

Une fois que vous avez fait la popote et failli brûler votre t-shirt par les langues de feu qui lèchent les casseroles (oui la cuisinière ne doit pas être aux normes), vous faites donc la vaisselle. Pas de problème, tout le monde la fait. Oui mais observons ce phénomène de plus près. Posons-nous la question suivante : les étrangers sont-ils sales ? Prenons une période de temps assez courte (le temps de faire une vaisselle), qui nous donne le temps d’observer trois spécimen. L’endroit est composé de deux éviers, un vide et l’autre empli d’eau sale où baignent des choses dont nous ne voulons même pas savoir le nom. Logiquement, je me tourne vers l’évier vide pour laver ma vaisselle plutôt que celui qui est bouché. Logique, mais pas pour tout le monde.

Une indienne vient se placer à côté de moi, en me posant tout plein de questions, ce qui me permet de savoir qu’elle travaille ici. Elle a plongé un vase vide pour le laver dans l’eau croupie, sortant une éponge des profondeurs de la crasse. Les mains trempées, cela ne l’a pas dérangée d’attraper un gâteau dans sa poche, d’en croquer un bout et de continuer sa bouillasse, gâteau dans les mains.

Une fois qu’elle eut fini, une jeune fille superbe qui venait de terminer son repas me rejoint. Tout naturellement, elle trempe son assiette dans l’eau sale, trouve la même éponge que l’indienne, ne met pas de produit dessus, frotte l’assiette sale, la trempe dans l’eau croupie en guise de rinçage, l’essuie avec un torchon et la place dans la pile d’assiettes que d’autres personnes vont utiliser ensuite pour manger. Sa copine vient ensuite avec une cuiller sale, la trempe dans la même « eau », ne l’essuie pas, et part manger son dessert avec.

Conclusion : avec 3 phénomènes concluant sur trois, pour l’instant, oui, les étrangers sont dégueu.

Le lendemain, nous avons eu le temps de visiter la tour de Sydney qui, pour une coquette somme d’argent pour ce que cela vaut (25$ je crois), donne la possibilité d’avoir une vue panoramique sur Sydney et de se rendre compte de toute son étendue.

Puis, comme attirés tels des aimants par la plage, nous avons décidé de filer à bondi Beach, pourtant pas au programme. Nous sommes donc montés dans un bus prepay (qui n’accepte que les passagers ayant déjà un ticket, ce qui représente un gain de temps considérable) et avons traversé la ville jusqu’au faubourg de Bondi. La plage est bien plus grande et plus belle que Manly, nous n’avons pas été déçus ! … Mais seulement le froid, encore le froid, nous a fait admirer le courage des surfeurs stagnant dans l’eau dans l’attente de la vague mais nous a empêché d’aller plus loin que les chevilles en mer de Tasmanie.

En fin d’après midi, nous revenons dans le centre ville de Sydney pour nous balader dans le quartier des Rocks, le quartier originel de Sydney qui semble très renfermé sur ses petites ruelles et donc très intimes, mais où il ne faisait pas bon de s’y balader au 19e siècle si l’on tenait à sa vie, à ce qu’il parait. La fin de la promenade nous fait déboucher sur les quais et l’Opera House (qui semble omniprésent), où nous avons eu la chance de pouvoir voir le soleil se coucher.

Puis, nous sommes revenus tranquillement et parce que nous n’avions pas le choix, puisque notre avion décollait pour Brisbane.

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